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21 octobre 2022

Paris Est Marne&Bois s'attaque au fléau des frelons asiatiques

Alors que les arbres commencent à perdre leurs feuilles d’automne, les nids de frelons se dévoilent. C’est le moment d’agir. Dans le Val-de-Marne, l’intercommunalité Paris Est Marne&Bois vient de lancer un service d’intervention gratuite pour ses 500 000 habitants. La réflexion est aussi en cours à propos du moustique tigre.

L’automne est un moment idéal pour intervenir parce qu’à cette époque de l’année, les femelles sont dans les nids pour nourrir les larves parmi lesquelles se trouvent des fondatrices. Une fois passé le stade larvaire, elle se font féconder puis s’enterrent jusqu’au printemps et ne reviennent donc pas dans le nid”, motive Jacques Bloch, apiculteur et secrétaire du groupement de défense sanitaire des abeilles en Val-de-Marne, qui espère que cette initiative fera tâche d’huile dans le département. L’enjeu : éviter l’installation durable du frelon asiatique.

“La prolifération de ces bêtes apparues en Île-de-France en 2009 est dangereuse pour la biodiversité avec des dégâts importants sur la population d’abeilles. Les piqûres peuvent par ailleurs être fatales à l’homme”, explique Olivier Capitanio, le président de l’interco. Après consultation, c’est la société Apis qui a été retenue pour intervenir sur l’espace public et l’espace privé, si possible sous 48 heures. Le territoire prend l’intervention à sa charge mais il faut impérativement passer par le numéro vert pour qu’un référent vienne s’assurer qu’il s’agit bien d’un nid de frelon.

Concrètement, il faut appeler le numéro gratuit 0 800 00 66 94. Le territoire a formé trois agents et compte également s’appuyer sur des référents désignés au sein de ses 13 communes. “Le type d’intervention peut varier en fonction de la hauteur à laquelle se situe le nid. Décrocher un nid qui se trouve à moins de cinq mètres de hauteur coûte 130 euros environ mais la somme peut atteindre 400 euros s’il faut aller le récupérer à plus de 20 mètres. Il existe également des cas complexes où le nid se forme sur des réseaux électriques. Quoi qu’il en soit, nous ne détruirons que les nids qui nous serons signalés”, précise Françoise Heuillard, chargée de mission développement durable et transition écologique à PEMB.

Le dispositif a été financé via le plan climat-air-énergie du territoire.

Le moustique-tigre dans le collimateur ?

Dans le cadre de ce plan climat-air-énergie, le territoire souhaite aussi s’attaquer au moustiques-tigre . “Il n’y a pas un élu auprès duquel des habitants ne sont pas venus se plaindre du sujet. C’est un enjeu de santé publique à ne pas ignorer. Nous regardons les solutions testées notamment dans le sud de la France et comptons lancer un plan d’action”, a annoncé ce mardi le président du Territoire.

 

Article du 94 Citoyens - Florent Bascoul le 19 octobre 2022